La stimulation ovarienne

Il arrive parfois que l’on souhaite tomber enceinte sans que cela se produise. Le gynécologue peut alors proposer d’avoir recours à une stimulation ovarienne pour donner un petit coup de pouce aux futurs parents. Cela permet d’améliorer la quantité et la qualité des ovocytes et ainsi, optimiser les chances de concevoir un enfant.

La stimulation ovarienne

piqure stimulation ovarienneLa stimulation ovarienne est une pratique couramment utilisée en gynécologie. Elle consiste à aider une femme à produire des ovules à un rythme normal ou même à déclencher l’ovulation. Cette méthode vise à apporter un petit coup de main aux femmes présentant des troubles de l’ovulation en améliorant la quantité et la qualité des ovocytes. On associe généralement cette pratique à l’insémination artificielle. Elle peut également être pratiquée dans le cadre d’une fécondation in vitro.

La stimulation ovarienne revient à prendre des médicaments (en injection ou en comprimé) tout en tenant compte du calendrier menstruel de la femme. Il faut donc mettre en place un suivi régulier avec des échographies et des dosages hormonaux afin de garder un œil sur l’évolution des follicules. Il est aussi nécessaire de surveiller les éventuels effets secondaires des médicaments. Enfin, la fréquence des rapports sexuels est également programmée. Si au vu des résultats, les troubles de l’ovulation constituent la seule cause d’infertilité au sein du couple, la stimulation ovarienne permettra d’optimiser les chances de concevoir un enfant d’une façon naturelle.

Pourquoi stimuler les ovaires ?

L’ovulation constitue une période parfaitement normale et physiologique. Les femmes désireuses d’avoir un enfant tenteront alors d’identifier cette période propice aux départs de grossesse. L’ovulation a lieu au milieu du cycle menstruel et correspond à la libération d’un ovocyte mature par les ovaires.

Les hormones sexuelles régissent les différentes étapes de la vie de l’ovocyte : la production du follicule, la maturation et la libération de l’ovocyte. Enfin, les hormones sont elles-mêmes régulées par l’hypothalamus et l’hypophyse du cerveau. Un seul petit souci peut alors tout dérégler. Si ce phénomène ne suit pas son cours normal, il peut donc être sujet à un trouble ou à une anomalie des étapes de l’ovulation. La stimulation ovarienne peut aider à régler ces phases afin de produire des ovocytes matures et féconds.

Par ailleurs, les médecins ont besoin d’une dizaine d’ovocytes pour réussir une fécondation in vitro. Les femmes âgées de plus de 38 ans et les plus sportives peuvent également avoir recours à cette méthode pour optimiser leurs chances de tomber enceinte.

Le déroulement de la stimulation ovarienne

Avant toute stimulation, des séries de tests et d’analyses sont menées sur la patiente. Cela comprend entre autres des examens cliniques, des prises de sang, une échographie. Le papa subira également un spermogramme.

Le médecin pourra également inviter la future maman à réaliser une courbe de température durant trois mois. Elle devra donc relever sa température chaque matin pour déterminer sa période d’ovulation. En effet, la stimulation ovarienne tient compte du cycle menstruel.

La stimulation ovarienne se fait par prise de médicaments. Ils peuvent être injectés (injections intramusculaires ou sous-cutanées) ou pris comme d’autres médicaments oraux. Dans ce cas, la prise a lieu le second jour du cycle et dure entre cinq à sept jours.

La durée du traitement et les effets secondaires

Les causes d’infertilité vont grandement varier la durée du traitement, mais également l’âge de la femme, son état de santé et ses antécédents. Les gynécologues ont constaté qu’un traitement durait trois mois en moyenne, avant d’obtenir un résultat durant le quatrième mois. Cela peut évidemment prendre beaucoup plus de temps, entre six à douze mois pour certaines. Les médecins peuvent parfois préconiser une pause dans le processus, avant de tenter à nouveau une stimulation ovarienne.

Comme beaucoup de traitements, la stimulation ovarienne peut avoir des effets secondaires. Lorsqu’elle est pratiquée de façon « exagérée », elle peut conduire à une réaction excessive des ovaires. On parle alors d’une hyperstimulation ovarienne. Les symptômes peuvent alors être des nausées, des vomissements, des risques de phlébite et des ballonnements abdominaux.

Par ailleurs, le risque de grossesse multiple se trouve augmenté, les échographies doivent donc être régulières. Enfin, les injections peuvent causer une prise de poids et des troubles de l’humeur. Néanmoins, les médecins ont déjà une très bonne maîtrise de ces effets indésirables.