La phase lutéale constitue la seconde partie du cycle ovarien, aussi appelé cycle menstruel, de la femme. Elle débute juste après l’ovulation et fait directement suite à la phase folliculaire. Elle se maintient ainsi jusqu’au début des prochaines règles. Cette phase est essentielle et déterminante dans chaque grossesse : les hormones qui sont sécrétées permettent à l’embryon de se maintenir dans l’utérus. Voici comme la phase lutéale fonctionne.
Un cycle : plusieurs phases
Sommaire
Le cycle ovarien, que l’on appelle communément le cycle menstruel, comporte deux phases principales : la phase folliculaire et la phase lutéale. Elles sont de durées relativement similaires et sont séparées par l’ovulation, qui intervient au milieu du cycle.
Durant la première phase, dite « phase folliculaire », un follicule présent dans un ovaire va grossir, mûrir et finir par laisser échapper un ovocyte parvenu à maturation : un ovule. Cette libération constitue l’ovulation, qui a donc lieu en plein milieu du cycle ovarien. La première phase du cycle permet au follicule de libérer des hormones, qui sont les œstrogènes.
Après cette phase, qui se termine donc par l’ovulation, arrive la seconde partie du cycle : la phase lutéale.
Le déroulement de la phase lutéale
La phase lutéale se décompose elle-même en deux autres phases :
La première phase comprend la transformation glandulaire. Elle a lieu du quinzième au vingt et unième jour du cycle ovarien. Sous l’action de la progestérone (sécrétion d’hormones post-ovulation) et des œstrogènes, les glandes présentes dans la muqueuse utérine gagnent petit à petit en importance.
La seconde phase consiste en la sécrétion glandulaire. Elle intervient à partir du vingt-deuxième jour et se poursuit jusqu’à la fin du cycle menstruel, soit le vingt-huitième jour. Durant cette phase, les glandes ainsi que les petites artères se développent dans la muqueuse utérine. Elle se termine par l’arrivée des règles, ou menstruations (lorsque l’ovule n’est pas fécondé).
Plus précisément, un follicule se rompt après l’ovulation, puis il se modifie et se transforme en une petite glande que l’on appelle : corps jaune. En plus des œstrogènes déjà produits, le corps jaune sécrète la progestérone qui est l’hormone de la maternité. Elle a pour mission de préparer l’endomètre à accueillir l’embryon en nidation.
Lorsqu’il y a fécondation de l’ovule par un spermatozoïde, le corps jaune poursuit ses sécrétions d’hormones pour aider la grossesse à se développer. Dans le cas contraire, la vie du corps jaune prend fin au bout de douze jours. Les taux d’hormones se mettent à chuter et les règles arrivent. En fonction du cycle ovarien, et de la date d’ovulation, la durée de la phase lutéale peut être plus ou moins courte.
Les effets des hormones
Durant la phase folliculaire, la muqueuse utérine s’épaissit sous l’effet des œstrogènes. La glaire cervicale est alors produite par les glandes du col de l’utérus. La glaire cervicale est un liquide visqueux et clair qui favorise l’ascension des spermatozoïdes vers l’ovule.
Lorsque la phase lutéale arrive, la muqueuse de l’utérus se prépare à accueillir l’œuf sous l’effet de la progestérone. La glaire cervicale s’épaissit et devient alors imperméable aux spermatozoïdes.
S’il n’y a pas eu fécondation, la muqueuse de l’utérus se desquamera sous la forme de règles.
Reconnaître la phase lutéale
Pour savoir si l’on se trouve dans la phase lutéale, le plus simple est de réaliser une courbe de température. Celle-ci consiste à prendre sa température chaque matin avant de se lever et de les noter sous forme de courbe. La progestérone fait grimper la température corporelle au-dessus des 37 °C. Le jour de l’ovulation constitue le jour le plus bas sur la courbe des températures relevées.
Par la suite, la courbe reste toujours de 0,5 °C supérieur durant la phase lutéale, soit approximativement douze jours. S’il n’y a pas de grossesse, la température diminue à la fin de la phase lutéale. Le décalage thermique est précédé de vingt-quatre heures par l’ovulation.
Cette courbe permet de confirmer la date de l’ovulation et précise également la durée de vie du corps jaune. Sa qualité pourra en revanche être évaluée par la quantité d’hormones sécrétées.
L’exploration de la phase lutéale
Certains examens peuvent être pratiqués pour explorer la phase lutéale, notamment lorsqu’une femme rencontre des difficultés dans la conception d’un bébé. Un trouble de l’ovulation sera alors recherché dans le cadre d’un bilan de fertilité.
Les ovaires peuvent donc être explorés par l’étude de la courbe de température, l’échographie pelvienne ou les dosages hormonaux.
Le traitement de l’hypofertilité hormonale chez la femme vise à rétablir dans la mesure du possible une ovulation normale. Cela passe alors par la production d’un corps jaune de qualité, dont les sécrétions sont indispensables au départ d’une grossesse.
Différents traitements de stimulation ovarienne existent, mais cela relève des professionnels de la santé. Il est aussi possible de supplémenter la phase lutéale en progestérone par des capsules naturelles de cette hormone.
La phase lutéale et les symptômes
Elle fait donc partie intégrante de votre cycle menstruel et elle s’accompagne forcément de quelques symptômes plus ou moins désagréables. Pour les femmes qui n’ont pas forcément des connaissances sur le sujet, il est nécessaire de rappeler que la phase lutéale correspond à la partie après l’ovulation. Elle se situe entre cette dernière et le premier jour des règles.
- Il n’est donc plus possible de tomber enceinte pendant cette période puisque l’ovule n’est plus fécondable.
- Le corps s’apprête donc à expulsé cette poche de sang qui résulte de la non-fécondation.
- Les symptômes sont plus ou moins désagréable, vous avez généralement une hausse de la température de 0.5 degré.
- L’appétit sera également un peu plus conséquent, soyez vigilant et ne succombez pas à toutes les fringales.
Certaines femmes peuvent repérer plus facilement leurs règles sans réaliser le calcul de la phase lutéale. Il suffit de prendre en compte l’appétit et si vous avez le souhait de dévorer plusieurs tablettes de chocolat, il y a de grandes chances pour que la phase lutéale soit au rendez-vous. Ce phénomène est expliqué par les hormones et de la baisse de la sérotonine qui correspond au plaisir. Le corps tente alors de compenser ce manque avec la nourriture et donc l’appétit est plus important.
La phase lutéale et la grossesse
Vous avez eu la phase de l’ovulation et si celle-ci s’est déroulée comme vous le souhaitiez, un foetus s’apprête à se développer au sein de votre utérus. Généralement, les femmes savent qu’elles sont enceintes après 30 jours, car elles attendent les prochaines règles. Ces dernières peuvent être vicieuses, car il est tout à fait possible d’avoir des menstruations pendant la grossesse, ce sont les fameuses règles « anniversaire ». Vous devez donc prendre en compte la durée de la phase lutéale, car vous êtes peut-être sans le savoir enceinte.
Il faut noter qu’elle dure près de 12 à 14 jours, cela dépend de votre cycle. Le corps se prépare donc à la grossesse si l’ovule a été fécondé bien sûr. Dans le cas contraire, vous aurez des menstruations classiques et votre test sera négatif. Vous avez pu le comprendre, la phase folliculaire et la phase lutéale sont totalement différentes, les conséquences sur le corps ne sont alors pas les mêmes. D’un côté, le corps se prépare à l’expulsion de l’ovule par l’ovaire et à une éventuelle fécondation alors que de l’autre, il se focalise sur une grossesse supposée.
Il faudra alors réaliser un test quelques jours plus tard, mais patientez au minimum 15 jours, voire plus pour être certain que les résultats seront exploitables. Par exemple, il est inutile pour la phase lutéale et la grossesse de réaliser un test trois ou quatre jours après l’ovulation. Les résultats seront dans tous les cas négatifs et la déception sera grande.
Une phase plus ou moins longue selon les femmes
Pour cette phase lutéale, la durée peut être différente, elle est alors courte lorsqu’elle est inférieure à 11 jours. Dans ce cas de figure, le taux de progestérone est trop faible, le corps jaune ne peut alors pas se produire. Vous aurez plusieurs symptômes qui vous aideront également pour calculer sa phase lutéale, car vous aurez des spottings, vois des saignements en dehors des règles. D’autres contextes peuvent expliquer cette situation et c’est le cas du SOPK qui correspond au Syndrome des Ovaires Polykystiques.
Vous savez désormais pour cette phase lutéale comment la calculer et vous êtes en mesure de mettre toutes les chances de votre côté pour tomber enceinte. Comme nous avons pu le répéter sur ce site Internet, il y a parfois des échecs. Les premières tentatives sont rarement synonymes de grossesse, d’où l’intérêt d’être patient.